C'est fun de voir ça, des gens qui sont déjà connectés à la première activité du festival.
C'est bien excitant, j'ai bien hâte de voir comment ça va se passer.
Donc, ce matin, on a une petite activité sur Discord en audio.
Moi, je vais jaser un petit peu, en attendant que l'heure juste arrive.
On va commencer environ à 8h03, 8h04, pour laisser le temps aux gens de se connecter et entre autres à mes collègues panélistes de me rejoindre sur scène.
Donc, je vais pouvoir leur donner la parole sous peu.
Wow, c'est fun de voir comment il y a du monde.
Bonjour tout le monde.
Moi, c'est Alexandra, Alexe.
Je suis la fondatrice du festival et plutôt contente de participer à la première activité de la première journée.
Même si c'est pas moi qui va être en charge d'animer l'activité aujourd'hui, c'est Julie Therrien qui va vraiment prendre « le lead » de notre première conversation.
Donc les activités du matin comme celle-ci, ça va être des activités audios seulement.
Pourquoi?
Entre autres parce qu'il est huit heures du matin au Québec, les Québécois, on est un petit peu fatigués, on a besoin de relaxer.
Donc, je vois Julie déjà dans l'audience, je vais l'inviter à parler, même chose avec Étienne et avec Stéphane qui seront mes collègues ce matin.
Salut Julie, salut Étienne, salut Stéphane, ça va bien?
- Oui, ça va bien.
- très bien.
- Allô allô.
- super.
Les gens, si vous avez des commentaires, des choses à dire pendant l'atelier, n'hésitez pas à le faire dans la section « Flood, radar et atelier »
qui est juste au-dessus dans le menu de gauche, sur Discord.
Donc, si vous cliquez dessus, inquiètez-vous pas, vous allez rester connecté quand même au salon.
Donc, vous allez pouvoir nous écouter tout en posant des questions, tout en disant des choses.
Il y a déjà Parthenope qui dit « zzup, yo ! »
Salut, enchanté, dites-nous comment ça va, dites où vous êtes dans le monde.
Parce qu'on a des gens de plusieurs pays de la francophonie qui participent au FWCC.
- Normandie, ben oui.
Normandie, Sherbrooke.
On aime ça.
Donc, les activités du matin comme ça au FWCC seront audio seulement comme je le disais entres autres pour que nous les Québécois, on n'ait pas besoin de se coiffer à une heure aussi tôt, en fait.
Mais, pour plus d'accessibilité, ils vont être retranscrits, d'ici une couple de jours, il va y avoir une retranscription à cet atelier et on va faire faire des transcriptions écrites pour tous les ateliers du matin, qui ont lieu audio seulement sur Discord.
Sinon que dire de plus?
Eh bien, j'espère que vous allez prendre le temps de visiter les kiosques virtuels, cette année, on les a surnommés les trésors.
Donc, les trésors de nos océanographes, de nos experts invités qui sont, ma foi vraiment très riches en contenu cette année.
Je pense qu'en ce moment, il y en a 38.
Il y en a peut-être une couple de retardataires qui vont s'ajouter.
Il y a 38 belles surprises à aller chercher.
Moi, ma préférée, personnellement, c'est le dessin du poster du FWCC à colorier qui une bonne chose pour s'occuper pendant les conférences.
Très bien, donc Julie, il est 8h03, j'avais dit qu'on allait commencer à 8h03, 8h04.
Donc, je te laisserais leader la parole.
- Bonjour tout le monde, bon matin.
Je suis assez enchantée et étonnée de vous voir en si grand nombre.
Dans le fond, aujourd'hui, vous vous en doutez si vous me connaissez, on va parler de voix unique, de donner une voix à son contenu.
Je vais commencer par laisser la parole à chacun de mes invités.
Je les ai choisis minutieusement parce que c'est des personnes que j'aime, que j'admire.
Aussi parce que c'est des gens qui sont déjà tous très différents dans leur création de contenu, qui ont une voix unique très différente.
Donc, je vais commencer par Étienne.
Étienne Dano, est-ce que tu aimerais te présenter?
- Oui, bonjour.
On m'entend bien Julie?
- Oui, on t'entend très bien.
- merveilleux.
Alors, moi personnellement, je suis humoriste depuis, j'ose dire en blague que je suis humoriste de la relève depuis 17 ans.
Durant la pandémie, j'ai suivi plein de formations et j'ai décidé de partir à mon compte en plus, étant donné que j'avais perdu énormement de spectacles pour les raisons que vous savez.
Alors, je me suis parti une agence, une agence de publicité, une agence de marketing-médias sociaux qui permet à des entreprises de faire parler d'elles, d'augmenter leur notoriété grâce à l'humour.
Alors, j'ai décidé de prendre le talent que j'ai développé durant les 17 dernières années pour l'offrir à des PME et ajouter une corde à mon arc du même coup.
- Génial.
- C'est pas mal ça, voulais-tu que j'embarque plus dans les détails ou ça t'allait comme ça?
- Non, c'est parfait Étienne.
Étienne et moi, on a travaillé ensemble.
C'est comme ça que je l'ai rencontré…C'est une personne très intéressante, j'ai hâte qu'il nous parle de ce qu'il fait.
Stéphane, maintenant.
Stéphane, c'est notre voix plus sérieuse du panel.
Mais non pas moins intéressante.
Alors, j'aimerais ça que tu te présentes.
- Bonjour tout le monde, alors Stéphane Mio, psychologue à Québec, psychologue introverti qui adore écrire.
C'est pour moi, je suis comme un poisson dans l'eau quand c'est le temps d'écrire.
C'est, en fait, mon identité de professionnel, oui j'ai un chapeau de psychologue, mais intérieurement, je suis un pédagogue avec un chapeau de psychologue.
Et dans les écrits, c'est mon côté pédagogue qui s'exprime avec toutes mes notions de psychologie.
- Super, j'ai hâte que tu nous parles plus en détails de tout ça.
Et Alexandra Martel, c'est à ton tour de nous parler de toi.
- Oui, moi écoute, on s'entend que je me suis beaucoup fait connaître en ligne à cause de ma voix unique qui est un petit peu effrontée par moments.
On se le cachera, j'aime ça être polarisante, j'utilise un langage qui est très familier, trop pour certains, mais c'est ça qui fait un peu ma signature et qui fait que d'autres personnes vont tomber en amour avec mes écrits.
J'étais super enthousiaste qu'on parle de ce sujet-là en ouvrant le FWCC parce que pour moi, la voix unique, c'est ce qui vient colorer le contenu des gens pis c'est ce qui fait passer un bon contenu au statut d'excellent contenu, ça fait que j'ai hâte qu'on en parle, Julie.
- Moi aussi, tu sais comme je suis passionnée par la voix unique, je suis très très très contente qu'on en parle ce matin.
Je vais commencer par vous poser une question très simple.
- En fait Julie, avant que tu nous poses une question très simple, tu t'es pas présentée.
- Effectivement, pour ceux qui me connaissent pas, c'est Julie Therrien.
Je suis, vous m'avez longtemps connue probablement comme ghostwriter, donc j'ai écrit plusieurs livres en étant dans l'ombre et puis, depuis peut-être un an, je me suis davantage niché comme spécialiste en voix unique parce que c'est vraiment, ça vient regrouper tout ce qui me passionne et puis bien, j'en fais un peu ma mission d'initier les gens à ça parce que je pense que c'est un concept très très fort en marketing et en création de contenu et comme le dit Alexe, c'est ce qui va faire la différence entre un bon et un excellent contenu et surtout un contenu qu'on remarque et qu'on va avoir envie de lire et de relire.
Donc, voilà.
Alors, j'y vais maintenant avec ma petite question, très simple.
J'aimerais savoir c'est quoi pour vous la voix unique.
Étienne?
- J'ai la lourde tâche de répondre à cette question-là?
- Est-ce que tu veux que je commence par quelqu'un d'autre?
- Ah, j'aurais aimé ça t'entendre toi en premier.
- Je pense qu'on met Julie sur la sellette.
C'est une excellente idée.
- Ouais, merci Alexe.
Merci beaucoup, merci.
- Ok.
Donc, pour moi la voix unique en fait, c'est la façon de transmettre à l'écrit sa personnalité, ses couleurs, dans le fond c'est, je la vois vraiment comme notre personnalité qu'on va réussir à transmettre nos valeurs, notre façon de s'exprimer, nos couleurs, si on a des expressions qu'on utilise, etc.
Dans le fond, là, quand on lit un texte d'une personne, il faudrait la reconnaître tout de suite, comme si on l'entendait dans la vraie vie.
Idéalement, il doit pas y avoir d'écart trop grand entre ce qu'on entend dans la vraie vie et ce qu'on lit.
Et pour ça, il y a plusieurs, plusieurs méthodes évidemment, là, il faut se mouler à plein de choses, clients clients, etc.
etc.
Mais grosso modo, je pense que ça ressemble pas mal à ça.
Étienne, es-tu prêt?
- Oui, oui, je suis prêt.
Déjà, Julie, tu as bien mis la table, merci.
Mais moi, ce que j'aime de ta comparaison, c'est que tu dis que c'est comme si par la lecture, on venait à entendre à l'audio la personne parlée.
Moi, j'aime ça comparer parce qu'il y a énormément de sujet qui ont déjà été dits.
Peu importe les plate-formes, les gens ont donné leur opinion, les sujets ont été
tournés de tous bords tous côtés.
Moi ce que j'aime, j'aime ça comparer ça un peu comme une reprise d'une chanson, un cover.
Quand des fois, on entend une chanson un peu plus, je sais pas moi, mollo, tu sais, une chanson plus douce reprise par un groupe punk, admettons, c'est là
que tu vois que même ces mots-là qui, dans ton imaginaire, tu pensais qu'ils pouvaient juste être joués par du jazz ou par du classique, tu te rends compte qu'une autre voix, justement sans faire de jeux de mots pouvait l'extrapoler, mais c'est ça.
Moi, c'est là que ça me fait penser que même si tous les mots ont été dits, ils ont pas été dits sous les mêmes mélodies et s'accaparer sa propre mélodie, c'est un peu de cette façon imagée-la que je vois la voix unique.
- J'adore ça, c'est très vrai dans le fond, c'est qu'on dit souvent que tout a été dit, mais pas par moi, pas par toi, donc c'est ça.
Tout a été dit, mais de façon…
Mais j'aime beaucoup ta comparaison, je vais la retenir.
Stéphane, c'est à ton tour.
- Oui en fait, je vais vous raconter une histoire, en fait.
- Vas-y.
- en janvier, je décide de…
il me pogne une bulle d'organiser une planification stratégique de groupe.
On devait se réunir en personne, mais là, bon avec la pandémie, on a dû faire ça sur Zoom puis on a…
Oui,on voulait planifier chacun respectivement notre année 2022 et il y avait un exercice que j'ai proposé aux gens, que j'avais trouvé dans un ouvrage et l'exercice, c'était de résumer notre identité avec un seul mot ou une très courte phrase du genre « celui qui » ou « celle qui ».
Ça a été, pour moi en tout cas, l'exercice le plus intéressant, le plus enrichissant parce que je découvrais le mot qui résumait l'essence de mes collaborateurs/collaboratrices.
Par exemple, il y a une personne qui a dit « Moi, je suis l'inspiratrice. »
Une autre dit : « La pionnière ».
Une autre dit : « La défricheuse. »
Une autre personne dit : « Moi, je suis le guide, le mentor. »
J'ai fait l'exercice au préalable et j'ai regardé « Ok, bon.
C'est quoi le dénominateur commun de tout ce que j'ai fait, de ce que j'ai aimé
et ce dans quoi je pense que je suis bon ? » Puis un moment donné, il y a quelque chose qui s'est imposé dans mon esprit, c'est le pédagogue.
Et là, c'était le bon mot pour moi, c'est celui qui me faisait vibrer comme mot.
Et puis en fait, la voix unique, je pense que cette identité-là, elle devrait transparaître dans nos écrits.
Et j'ose espérer que le pédagogue en moi, vous le percevez pour ceux qui me suivent sur LinkedIn, vous le voyez à travers mes écrits.
- Absolument, puis ce que t'es en train de dire, c'est drôle parce que c'est la base de ce que j'enseigne dans mes formations, en fait, c'est un petit peu les archétypes de marque, les archétypes que tu dois connaître en psychologie.
On les a transférés aux marques et c'est d'abord de s'identifier à un de ces archétypes-là pour aider à trouver sa voix unique, donc je trouve ça vraiment intéressant, ce que tu dis, vraiment super.
Alexe?
- Yes yes yes!
Je suis là, mon chum est allé me chercher un café, quelle joie!
Mais, pour moi, la voix unique, ça a été, je te dirais en premier quelque chose d'un peu personnel, dans le sens que c'est beaucoup se donner la permission pis se libérer de la manière dont on nous a enseigné à écrire à l'école.
Donc moi, les gens qui me connaissent un peu le savent, j'ai étudié en droit et quand j'ai commencé à m'intéresser au copyrighting, donc pour les personnes qui sont pas au courant, mon entreprise principale, c'est les mots pour vendre, donc je fais du copyrighting, j'enseigne le copyrighting.
Et quand j'ai commencé à m'intéresser au copyrighting, mine de rien, moi j'avais un style qui était très factuel et très rébarbatif et très ennuyeux.
- C'est dur à croire.
- oui, c'est dur à croire.
Pis dans mes groupes, j'ai déjà montré des travaux pis des notes de cours que je prenais pour moi quand j'étudiais à la Faculté de Droit pis c'est assez troublant parce que même dans des textes que j'écrivais personnellement à mon intention, j'avais un style qui était très désincarné et plate.
C'était quelque chose.
Donc pour moi, la voix unique quand on est solopreneure, en tout cas, c'est un peu différent quand on le fait pour une entreprise, mais quand on est solopreneure, c'est beaucoup de s'autoriser à utiliser des tournures de phrases et des façons de s'exprimer qui sont plus près de nous, de notre vraie personnalité, de ce qu'on dégage oralement.
- Oui, absolument.
- Et ça passe beaucoup par là, donc pour répondre à Aurélia dans le chat qui demandait, ça se matérialise comment concrètement.
Pour moi, ça se matérialise dans le fait que si tu te lis à voix haute, tu sonnes pas comme un robot.
Tu sonnes comme Alexe Martel ou comme Julie ou comme Stéphane ou comme Étienne.
- Exact.
Et je dois dire d'ailleurs que, bon, la voie unique, oui, c'est mon dada, mais c'est grâce à Alexe que j'ai découvert dans le fond…
C'est comme si je savais, mais j'avais pas de mots pour le dire.
Je ne savais pas exactement et Alexe dans sa formation quand je l'ai pris, c'est là que ça a pris tout son sens et que là, j'ai poussé plus loin.
Donc, merci Alexe, c'est grâce à toi tout ça, aujourd'hui.
- Oui, c'est ça, exactement!
Là, je vais y aller peut-être plus, j'aurais pas les mêmes questions pour chacun d'entre vous parce que je veux que vous parliez spécifiquement de votre niche.
Je vais commencer avec toi Étienne.
Bon, tu as longtemps été ghostwriter toi aussi, comme moi.
- Oui.
- Aujourd'hui, tu es humoriste, évidemment.
Aujourd'hui, tu crées du contenu pour les autres, surtout sur les réseaux sociaux.
Comment tu fais, est-ce que tu fais une distinction entre ton humour à toi et l'humour de tes clients ou tu…
Comment tu fais dans le fond pour réussir à te détacher dès fois de ta voix à toi?
Est-ce que t'arrives à le faire?
- Oui, certainement que j'ai à le faire parce que j'ai décidé de transposer ça, mais c'est comme si j'avais appris à écrire pour les autres, à écrire pour d'autres voix en imaginant, étant donné que j'ai été ghostwriter pour des humoristes, qui eux avaient à redire le texte soit sur scène ou, soit à la radio.
C'est les deux endroits où j'ai eu à écrire et je m'imaginais les personnes les dire.
Alors, mon cerveau imitait ces personnes-là, sortir les mots de leurs bouches.
C'est le même que je m'adaptais à vouloir prendre le même tracé
et prendre la même voix qu'eux.
Alors, c'est comme si j'avais appris sans le savoir, j'avais tâté le terrain pour m'amener à écrire pour des entreprises, pour les clients que j'ai actuellement.
Parce que j'écrirais pas le même humour pour un restaurant familial, admettons, parce que mon but, c'est juste d'augmenter leur notoriété puisque l'humour parle dans le fil d'actualité que ce soit sur Instagram, sur Facebook ou TikTok même à la limite.
Et que l'objectif premier, même pas de promouvoir rien, c'est juste de se démarquer par l'humour, puis d'augmenter dans l'algorithme, que les gens disent, « hey, on va tous jouer à cet endroit-là ce soir.
Je n'aurai pas la même plume que si j'écris pour un magasin de sport qui veut rejoindre les hommes de la trentaine qui jouent au Hockey.
- Ouais, c'est vrai.
- Puisque là, je me fous un peu plus que les enfants lisent, les enfants, je veux dire les plus jeunes ou les personnes plus âgées comme dans mon restaurant familial où l'objectif premier est de faire rire un grand public.
Ce qui est le plus difficile parce qu'il y a le vieil adage, les clichés.
Puis, à force de vouloir faire plaisir à tout le monde, tu ne fais plaisir à personne.
Fait que, quand on a oublié d'être trop large, que ce soit peu importe le style, mais je veux parler pour mon expertise, c'est-à-dire l'humour, quand on va essayer de rester trop large, on finit par ne faire plaisir à personne.
C'est pour ça que, petite parenthèse, qu'il y a des humoristes qui ont leur propre niche, puis qui ne font pas plaisir nécessairment à tout le monde, comme je vais donner l'exemple de…
… ont une niche, il y a des demandes là, mais les followers, les fans qu'ils ont, sont soudés pur et dur à eux, justement parce qu'ils ne dérangent pas du tout.
Des fois, c'est plus facile.
Donc un coup qu'on a trouvé une…
pour les clients, j'essaie de ne pas les déranger, puis de réfléchir aux personnes.
Finalement, quand je dis le joueur de hockey de la trentaine là, et la personne, si oui, il y a les femmes qui jouent au hockey, mais mon client, il dit 90% de mes clients sont des gars de la la trentaine qui jouent au hockey, mais il faut que je parle aux gars de la trentaine qui jouent au hockey.
Il faut que vous sachiez que je veux qu'il n'y a aucun sexisme dans mes propos quand je dis ça.
C'est vraiment la personne du client.
Je veux juste le préciser pour être sûr.
Il y a même Valérie [inaudible], qui nous donne un extrait du dernier [inaudible]
dans le chat.
Fait que oui, je me mets dans la peau, autant que je me suis mis dans la peau d'autres humoristes qui allaient dire les textes que j'allais écrire, qui allait les livrer plus que les dire, parce qu'en humour, il faut que t'aies une symphonie.
Il faut que t'aies un beat.
Autant là, je me mets dans la peau, parce que ça m'a aidé.
Je me mets dans la peau de la personne, l'entreprise qui m'engage, qui me rejoint.
- Puis, concrètement, comment tu fais?
Est-ce que tu vas aller chercher une bande de mots?
Est-ce que c'est tout simplement en écoutant la personne ou tu vas vraiment juste imaginer?
Est-ce que le client va te donner, par exemple, des expressions ou des trucs qu'il utilise et que tu dois rajouter dans tes textes?
- C'est très rare, c'est très rare, les expressions.
J'y vais par expérience, j'y vais.
Même les premières fois, c'est sûr qu'il y a des erreurs, je ne suis pas parfait, mais les premières semaines des essais erreurs, j'essaie des trucs, je pousse les limites, je vois les réactions, je vois le « reach », ce qui est le fun, c'est qu'on a le KPY sur les médias sociaux du « reach, tu sais, ça, c'est le fun.
Puis, après quelques semaines là, je m'adapte, puis je demande aussi aux clients si lui, il endosse.
Voyons, si c'est beau les jeux de mots-là, mais moi, je trouve ça inquiétant mes jeux de mots, même si ça fonctionne, moi, je trouve ça inquiétant étant propriétaire de l'entreprise.
Et là, je vais m'assoir avec, puis je vais dire, « ok, mais peux-tu doser où
tu n'arrives pas à te… »
J'essaie de voir avec.
Mais, mon expérience d'humoriste de scène, qui m'a amené à faire des spectacles familiaux dans les municipalités, exemple dans les campings, versus, dès fois des spectacles dans des bars, parce que là, c'est des plus adultes, ou pour des entreprises précises qui m'engagent faire un show privé.
Comme exemple des comptables, puis là, vous parlez une heure pour faire concilier des comptables qui ont une réputation d'être les plus rieurs.
Encore là, je dis encore un cliché là, je ne veux pas que vous preniez ça personnellement les gens qui m'écoutent en ce moment.
Puis, cette expérience-là que j'ai acquise en tant qu'humoriste m'amène à réfléchir plus rapidement, puisque mes essais erreurs avec chacun de mes clients, j'arrive plus rapide dans la bonne voie maintenant.
- Ouais.
Super!
C'est intéressant.
Donc, toi dans le fond, tes clients, étant donné, j'imagine qu'ils te connaissent aussi quand ils t'engagent, fais qu'ils te donnent carte blanche au départ, puis c'est plus, il y a des ajustements à faire, c'est plus, par après.
- Ouais, pas nécessairement.
Ils ne donnent pas nécessairement carte blanche.
Il y en a qui me disent, moi, je veux parler de toiture.
Moi, je ne veux pas que tu ailles à la vulgarité.
Moi, je ne veux pas…
Mais, de toute façon, j'irai pas dans la vulgarité, ça, on en a parlé.
De toute façon, mais tu sais, comme mettons, il y a un gars qui m'a approché il y a pas longtemps.
Le gars, il est courtier immobilier, il dit, moi, j'en ai beaucoup de courtiers immobiliers, la compétition est féroce, je vais me démarquer par les mots.
Puis là, moi, j'en ai déjà un client, un courtier immobilier, tu comprends?
Puis là, le client, il n'est pas dans le même secteur.
Il faut quand même que je demande à ce client-là si ça le dérange que j'ai un autre courtier.
Juste c'est mon truc.
Mais, l'autre que je voulais dire, c'est que lui, il me dit, montre-moi ce que tu fais pour ce client-là.
Et là, je dis, non, je vais pas te montrer ce que je fais parce que, ça, je vais ouvrir la parenthèse pour la voie unique.
Puis, tu le sais, en tant que ghostwriter toi, Julie, c'est que jamais mon nom est écrit, jamais, je signe aucune des publications.
Je laisse, même s'il y a des gens qui disent, ah, il y a quelqu'un derrière le clavier, il engage quelqu'un, je ne veux pas qu'ils sachent qui, je ne veux pas qu'ils disent, ah, c'est un humoriste ou qui…
Je veux qu'il y a une petite magie, puisque les gens disent, ah, « ils ont le fun ceux qui travaillent là, ils ont le fun. »
Parce qu'ils misent là-dessus pour la marque employeur.
Qu'ils disent, ah, parce que c'est difficile d'avoir des gens ces temps-ci.
Parce qu'ils disent, « c'est le fun de travailler là parce que derrière, les réseaux sociaux, ils sont drôles. »
Mais, ceci est un avantage, ça peut amener des clients dans la boîte aussi.
Si les clients de mes clients pour faire une exception, ils sont au courant qu'il y a un humoriste derrière le clavier.
Il y en a qui diraient : « il pourrait s'en passer, c'est ça son job. »
Fais que ça m'enlève la pression.
- Ouais, ouais, je comprends, ouais.
- Elle rajoute une magie à mes clients.
Ça, t'es la mieux placée pour savoir ça, Julie.
C'est l'orgueil du ghostwriter. [inaudible]
- Exactement. Écoute, merci beaucoup Etienne, c'est super intéressant.
Maintenant, je vais passer à Stéphane.
Stéphane, dans le fond, la création de contenu, c'est pas son métier principal, même si t'as déjà
Stéphane étudié en rédaction si je ne me trompe pas.
Donc, toi dans le fond là, je me demande, étant donné que t'es psychologue, est-ce qu'il y a des barrières intérieures que t'as dû ouvrir pour créer du contenu.
J'imagine que c'est pas évident parce que t'as quand même une image que tu dois conserver ou est-ce que je me trompe?
- Par rapport à la révélation de soi là, les psychologues ne sont pas à l'aise du tout d'aller là-dedans, autant en consultation qu'à l'extérieur des consultations, c'est-à-dire sur des réseaux sociaux.
Moi, je me suis donné cette liberté dans mes publications, de raconter des histoires, des trucs personnels.
De faire le lien avec mon travail, mais je me suis mis quand même une limite.
C'est-à-dire, ici, si j'étais en plein divorce, j'en parlerais pas de cette information sur les réseaux sociaux.
Je ne fais pas de post LinkedIn là-dessus même si ça pouvait être en lien avec mon travail, je pourrais, c'est sûr, bien ficeler tout ça, mais non, je vais pas parler de ce qui est plutôt actuel, très personnel.
Par contre, il y a un article de blog où, le titre c'est « sept confidences d'un psy »
et je répondais à la question suivante, est-ce que j'ai déjà
souffert d'un problème de santé psychologique?
Oui, l'anxiété, mais ça fait quand même longtemps.
Tu sais, c'est pas quelque chose qui est contemporain et qui est passé, qui est réglé.
Et l'objectif, c'est pour montrer aux gens, ça peut arriver à tout le monde, de normaliser, qu'on est des humains aussi.
On n'est pas à l'abri de problèmes de santé psychologique et dans le domaine de la santé mentale, même des…
J'ai une collègue qui a eu des idées noires.
Tu sais, dans la dernière année, pourtant, elle est dans le domaine de la santé mentale, elle connait le sujet, il n'y a personne à l'abri.
- Effectivement.
Puis, est-ce que, comment t'as fait, j'imagine qu'il y a eu une espèce de « work in progress » par rapport à ta création de contenu.
J'imagine qu'au début, t'étais plus timide ou t'avais plus peut-être de réserve par rapport étant donné que c'est pas ton métier principal.
Comment t'as fait dans le fond pour…
Parce que t'as quand même une voie qui est à toi, il y a beaucoup de monde qui te suivent sur LinkedIn.
Donc, comment t'as fait pour dépasser tout ça et en venir aujourd'hui à avoir la voie que t'as et qui va peut-être évoluer sûrement en fait, évoluer avec le temps encore?
- Oui, il y a quelques années quand j'avais commencé à être actif, c'était plutôt des postes informatifs.
Et là, quand j'ai entendu parler du copywriting, j'ai entendu parler des fameux « segue ».
Je ne sais pas si Alexe, vu que t'es l'experte du segue, je ne sais pas si tu veux nous décrire c'est quoi?
- C'est un terme qui vient de l'Italie, de la musique qui veut dire en fait, glisser d'un sujet à l'autre de façon parfois un peu inattendue.
Donc, commencer à parler de quelque chose et parler tout à coup de tout autre chose.
J'appelle aussi ça dès fois, écrire un texte comme un épisode des Simsons parce que les Simsons, ça fait toujours ça.
Tu sais, on commence… mais c'est vraiment ça un segue.
Ça peut permettre de parler de pizza pour aborder un sujet qui a un rapport avec l'entreprenariat dans mon cas.
- Exact.
- Alors, quand j'ai découvert le fameux segue, pour moi, ça a été une révélation parce que ça ouvrait des possibilités.
Mais, ça impliquait aussi de parler plus de mon vécu, d'anecdotes récentes, des choses plus lointaines, de parler de moi, d'être dans cette…
mes publications, je trouve deviennent un peu plus authentiques.
Puis, alors, j'ai parlé de toutes sortes de sujets.
J'ai parlé de ma mère qui aime Levis Presley, j'ai parlé des framboisiers.
Mon Dieu, je ne sais plus quoi.
En tout cas, j'ai abordé tellement de sujets, mais toujours en faisant un segue, en faisant le pont vers une révélation en psychologie en principe que je voulais que les gens retiennent.
Alors, ça a été vraiment un point tournant.
Puis, mes posts suscitaient beaucoup plus de réactions de like, de commentaires.
De voir que mon contenu plaisait davantage, c'était vraiment motivant.
- Oui, parce que c'est le fun, ça nous amène à s'intéresser davantage à différents concepts de psychologie, mais de manière un petit peu plus facile, abordable, de façon…Par défaut, les gens, ça peut les décourager, mais grâce à la façon dont tu l'apportes, c'est super facile, c'est digest.
On est super intéressé comme ça, on lisait une histoire.
Donc, c'est vraiment intéressant ce que tu apportes.
Puis, je voulais savoir, est-ce que tu as des feedbacks de tes clients des fois?
Est-ce qu'il y a un, par exemple, qui va dire : « Moi, ça m'aide de savoir que, par exemple, de voir l'humain derrière le psychologue ? »
Ou est-ce qu'il y a d'autre, par exemple, eux, c'est le contraire?
As-tu déjà eu du feedback?
- Le seul commentaire négatif que j'ai reçu, en fait.
C'est le fameux billet de blog : « Sept confidences d'un psy »
d'une psychologue européenne qui dit :
" Moi, non.
Je déconseille ça, de parler de choses personnelles sur les réseaux sociaux, elle n'était pas en faveur de ça.
Je n'ai pas scruté son profil, je ne suis pas allé voir…
En fait, elle a commenté le blogue.
Je ne suis pas allé sur son site internet.
Je n'ai pas examiné son approche, mais en psychologie, ceux qui sont d'approche psychodynamique, psychanalytique, ils ne sont pas très versés dans la révélation de soi.
Ils sont plutôt, un petit peu en retrait, ce qu'on appelle…
Le terme est trop évident, je l'ai sur le bout de la langue.
Bon, je vais laisser faire.
Bref, ils sont un peu en retrait.
Ils ne vont pas dévoiler de choses sur soi.
Si le client pose des questions au thérapeute sur sa vie personnelle, ils ne vont pas y répondre.
Ils vont demander : « En quoi c'est important pour vous de savoir si j'ai des enfants ou pas ? » Alors que ceux qui sont plus d'approche humaniste vont être, je pense, beaucoup plus portés à révéler des choses personnelles.
Pas pour entamer une relation bidirectionnelle amicale, mais pour normaliser ce que l'autre vit.
C'est dans un but thérapeutique, mais il y a quand même de la révélation de soi.
Alors, j'essaie d'être un petit peu dans cet esprit de révélation de soi, mais pas des choses trop personnelles non plus.
Bref, j'ai eu un seul commentaire négatif venant d'une collègue.
Puis, une fois, une personne m'a dit : « J'ai bien aimé de connaître la personne derrière le chapeau de psychologue, puis ça m'a mis en confiance. »
- C'est vrai que j'ai déjà consulté la majorité des gens psychologues, puis moi, j'aime beaucoup quand je pose des questions à mes psys.
Puis, j'aime ça quand ils me répondent sans rentrer dans les détails, mais j'aime ça, aussi, avoir la perspective de l'autre personne sur la façon dont elle le vit.
Je trouve que ça fait…
pour moi, c'est sûr que c'est différent, mais pour moi, ça fait une plus belle relation.
On dirait que, par exemple, de te lire, ça fait que si j'avais une question ou un enjeu, c'est tout de suite à toi que j'aurais envie d'en parler parce que j'ai confiance.
Tu as créé, tu sais, vraiment une confiance avec les gens.
- C'est vrai, j'ajouterais un point.
C'est drôle, je n'avais pas pensé à ça, mais oui, c'est arrivé : en message privé, des gens qui m'ont posé des questions.
« Est-ce que tu aurais un livre à me suggérer sur tel sujet ? »
« Aurais-tu un thérapeute à me proposer dans telle région du Québec ? » Alors, je voyais ça comme une marque de confiance.
- Absolument.
Merci, Stéphane!
- Merci, Julie!
- on va continuer avec la chère alexandra.
- « Yes, yes, yes ! » - Écoute, tu l'as dit tantôt, on le sait, tu es un peu avant-gardiste, un peu beaucoup avant-gardiste, un peu baveuse à tes heures.
- Effrontée, baveuse, définitivement un petit peu.
- Puis, dans le fond, toi, avant LinkedIn, c'était pas mal corpo plate, on s'entend?
Et tu as été quand même une des premières à oser écrire sur LinkedIn avec ta voix unique, avec ton ton plus familier.
Qu'est-ce qui t'est venu?
Comment tu as osé aller là?
- En fait, c'était très drôle LinkedIn pour moi.
Parce que je n'aurais jamais imaginé que ça deviendrait mon plus gros réseau.
Moi, j'ai été en résistance à LinkedIn jusqu'en 2020, à peu près, dans ces eaux-là, je ne sais plus.
Ça ne fait pas si longtemps que ça que je suis sur le réseau mine de rien.
En fait, je ne voulais pas y aller parce que je trouvais que c'était le réseau le plus ennuyeux.
Ç'a beaucoup changé depuis.
Maintenant, LinkedIn, je trouve que c'est vraiment un bel espace.
Il y a beaucoup de créateurs de contenu qui y sont, mais si on recule un petit peu dans le temps, il y a deux ans, à peu près, c'était beaucoup moins présent.
Surtout au Québec, en français, c'était un peu plate ce qui se faisait sur LinkedIn.
Et moi, j'avais déjà ma voix à moi, qui était très…
c'est ça : directe, un peu effrontée.
Des fois, j'aime ça dire des affaires polarisantes tout en parlant de grue et en faisant des blagues.
C'est tellement mon genre.
J'ai un côté…
c'est ça, je suis comme ça.
Moi, je publiais déjà du contenu à cette saveur, à cette sauce sur Facebook depuis mes débuts, depuis 2017.
Ce que j'ai fait au départ, c'est que j'ai fait une publication où
j'ai dit : « Bon, j'ai envie de venir sur LinkedIn, qu'est-ce qui se passerait si je le faisais en tutoyant ? »
Parce que, oui, je tutoie et en étant moi-même.
Ç'a été bien reçu, donc j'ai commencé, au début, juste à recycler des contenus que j'avais déjà faits sur d'autres réseaux.
Donc, juste commencer à commenter, un peu, les publications de gens sur la plateforme, recycler mon contenu et j'ai zéro adapté.
C'était comme ma condition.
C'était un test que je faisais.
Je ne voulais pas être sur LinkedIn à tout prix.
Je me suis dit : si j'y suis, eh bien, je veux y être en ayant la même voix que j'ai partout.
Je n'avais pas envie d'adapter ma voix à mon public cible entre guillemets.
Je pense que mon public cible est partout.
Il est même sur LinkedIn et je pense qu'aujourd'hui, avec tous les créateurs drôles, légers et qui tutoient sur LinkedIn, la preuve est faite.
- Absolument!
- Est-ce que je peux me permettre quelque chose?
- Oui!
Bien, oui, vas-y.
- D'ailleurs, c'est depuis qu'Alexandra est sur LinkedIn qu'ils ont rajouté la réaction « drôle ».
- Tu es drôle, mais moi, je l'ai eu super tard la réaction « drôle ».
Puis là, je faisais des blagues à mon ami Charles, que c'était parce que je suis trop drôle, donc ils ne pouvaient pas me la donner parce que sinon, j'aurais trop de rires.
Non, mais pour vrai…
Vraiment, c'était le temps qu'ils nous emmènent la réaction « drôle » sur LinkedIn.
On avait hâte.
- Ouais!
Puis, Alexe, j'aimerais savoir : qu'est-ce que ç'a changé dans ta vie, de commencer à utiliser ta voix unique partout, de t'assumer complètement dans ta façon d'écrire tes textes?
- Tout.
Je dis souvent que quand j'étudiais en droit, quand j'étais à la faculté de droit, je me déguisais en avocate.
J'ai toujours été bonne pour me fondre, un petit peu, dans un groupe pour m'adapter aux normes d'un groupe en particulier.
À mon école secondaire, j'écoutais juste de la musique, du rock progressif, parce que c'est ce qui était à la mode à mon école secondaire.
J'ai tout le temps été une personne capable de m'adapter à mon environnement.
Puis, en découvrant et en expérimentant avec ma voix à moi, ce que j'ai fait, c'est que j'ai cessé de m'adapter et à la place, j'ai attiré à moi des personnes qui aiment mon style, ma façon de m'exprimer.
Ça, c'est un « game changer » à mon avis.
Aujourd'hui, j'ai des organisations très corpos qui m'approchent pour des conférences, qui m'approchent pour des collaborations.
Il y a des gens qui sont inscrits au Festival qui font partie de grosses organisations plus corporatives.
Moi, ça m'apporte une profonde satisfaction de voir qu'en assumant un petit peu plus ma façon, ma manière de vouloir dire les choses, je ne me suis pas fermé
des portes, bien au contraire, j'en ai ouvert beaucoup de nouvelles.
- Tellement!
Puis, je vais juste rebondir sur mon expérience, si je peux me permettre.
Je le dis constamment, puis c'est pour ça que je me fais un devoir, une mission, en fait, d'en parler.
C'est que ç'a carrément changé ma vie, moi aussi.
Ç'a changé ma vie, mon entreprise a explosée. Ç'a changé ma vie personnelle.
Je me suis assumée à 100%.
Puis, en voyant qu'il y a beaucoup de gens qui embarquaient dans ce que j'étais, ça m'a permis, même, dans ma vie perso, moi aussi, de davantage être moi-même, essayer de ne pas m'édulcorer pour plaire à tout le monde, etc.
Donc, ç'a été extrêmement puissant dans ma vie de trouver ma voix unique et d'oser la rendre publique.
Encore une fois, c'est toi qui as été mon inspiration, Alexe.
Je le dis souvent, mais c'est ça, il faut que je te donne ce qui t'appartient.
Voilà, donc je voulais juste vous partager ma petite histoire parce que c'est un peu comme toi, dans le fond, ce qui est arrivé.
Ç'a vraiment changé ma vie, puis ça m'a rendue très heureuse aussi, d'arrêter de me cacher.
Parce que moi, je viens du milieu universitaire et c'était comme…
On a des tics d'écriture plus corpo, disons-le, ou universitaire.
Puis, justement, je m'ennuyais tellement à écrire.
Quand j'ai commencé à écrire avec ma voix à moi, là, j'ai commencé à avoir du fun comme ça ne se peut pas.
Donc, merci pour ça, Alexe.
Maintenant, Stéphane, toi : qu'est-ce que ç'a changé dans ta vie, dans le fond, d'assumer ta voix unique?
- Du plaisir.
- Je pense que c'est commun, le plaisir, c'est vrai.
- Vous devriez me voir, des fois, quand je rédige un « post » LinkedIn.
Quand j'ai terminé, le plaisir, je trippe.
Je me dis : ça n'a pas de bon sens.
Si les gens me voyaient triper, c'est comme… Vraiment, ça ouvre des possibilités.
Ma mère est découragée quand je lui parle de la retraite, mais à la retraite, tout ce que je vais faire, c'est de l'écriture ou aider des gens dans l'écriture.
C'est sûr que ça va être en lien avec ça.
En fait, moi, ce n'est même pas du travail, c'est plus une passion.
Ça m'apporte vraiment beaucoup de satisfaction professionnelle et personnelle.
- Quand je travaille avec des clients en voix unique, souvent, ils me disent que quand ils commencent à écrire avec leur voix unique, c'est là où
ils commencent à avoir du fun.
Parce que, souvent, c'est comme une corvée pour eux, d'écrire.
Puis, quand ils se mettent à avoir du plaisir à écrire, je dis : « Là, on se rapproche.
On s'en va là où est ta voix unique. » Parce que là, tu commences à avoir du plaisir, tu as les yeux brillants, etc.
Je pense que c'est exactement ça.
Le plaisir, c'est une grande notion de la voix unique.
Toi, Étienne?
Toi, tu l'as peut-être…
C'est sûr qu'en humour, tu as dû l'assumer quand même assez rapidement?
- Non, curieusement, non, ça m'a pris du temps.
Ça m'a pris énormément de temps, même.
Justement, parce qu'au début, je voulais faire plaisir à tout le monde.
Pour faire du pouce, un peu, sur ce que Stéphane disait, moi aussi, ça m'apporte du plaisir, puis c'est un cercle vicieux.
Parce que plus on a de plaisir à écrire, plus on a de plaisir à écrire, à parler, à communiquer, à notre couleur, à notre sauce à nous.
Ça se transpose et plus les gens vont aimer encore plus ce qu'on aime, vont nous aimer tout court, aussi.
À défaut de me répéter : à force de faire plaisir à tout le monde, on ne fait plaisir à personne.
Moi, j'aime mieux avoir 500 personnes qui me suivent, mais qui aiment ma couleur, qui aiment ma voix, que d'en avoir 5000 qui ont aimé un truc, une fois, que je voulais juste faire exprès pour ratisser large.
- Mais tu sais, Étienne, l'un n'empêche pas l'autre.
- Oui, non, ça, c'est sûr, mais quand on est soi-même, surtout, on le voit.
Là, je sors de LinkedIn, je m'en vais dans TikTok, vite, vite.
Quand on le voit avec TikTok que les gens veulent du vrai.
Instagram en arrache ces temps-ci parce qu'on est plus dans le « fake ».
Je suis cliché, je parle en général.
On sent plus de vrai dans le TikTok, puis je pense que les gens le veulent.
Une belle façon d'être dans le vrai, c'est d'avoir sa propre voix unique, de l'assumer et de continuer de taper sur le clou et le plaisir s'ensuit, comme Stéphane le disait.
- Absolument, puis aussi, justement, d'avoir sa voix, de ne pas essayer d'imiter celle des autres, parce que ça se sent.
C'est sûr qu'au début, quand on ne sait pas trop où on s'en va, on peut s'inspirer, mais à la base, tout le monde a sa propre voix.
Puis, comme je le dis souvent et c'est pour ça que c'était important pour moi d'inviter Stéphane, c'est que la question que je me fais poser le plus souvent, c'est : « Est-ce qu'on est obligés d'être drôle ou dynamique pour avoir une voix unique ? » Non, on n'est pas obligés.
Il y a toute sorte de gens, puis il y a des gens qui n'aiment pas les voix drôles, il y a des gens qui n'aiment pas les voix dynamiques.
Ils vont préférer une voix plus posée, plus sérieuse.
Chaque voix unique est importante parce qu'elle va aller chercher un public différent, des « followers » différents, finalement.
- Absolument.
J'aime ça que tu abordes ce sujet, Julie.
Parce qu'il y a quelqu'un dans le chat qui a demandé :
« Ç'a été quoi votre processus de découverte de votre voix unique ? »
Pour moi, c'est vraiment ça.
Quand on est solo preneur, moins quand on a une entreprise, parce que là, il faut construire une entreprise qui est séparée de nous.
Quand tu es solo preneur, quand tu écris en ton propre nom, par exemple, sur LinkedIn, comme le fait Stéphane, comme je le fais, comme Julie, comme Étienne, toi aussi, je pense, là, c'est vraiment notre voix à nous qu'il faut découvrir, qu'il faut trouver.
On ne peut pas inventer cette voix non plus, puis il y a beaucoup de gens qui enseignent le copywriting ou la voix unique ou comment donner une voix à leurs écrits.
Ils ont une voix qui est effrontée, comme moi ou drôle comme Étienne ou quoi que ce soit et là, ça fait que les gens s'imaginent qu'ils sont plates.
Vas-y vraiment, trouve ta voix à toi.
Elle ne sera pas plate.
Elle n'est juste pas obligée d'être drôle.
Elle n'est pas obligée d'être effrontée.
Moi, je lis plein de créateurs de contenu qui ont une voix hyper apaisante, justement, parce que j'ai besoin de ce ton différent du mien.
Je pense à Benvinda Can, que je salue, si elle est inscrite au Festival.
J'écoute son podcast religieusement parce qu'elle a une voix, littéralement, sur son podcast, c'est sa voix qu'on entend, qui m'apaise et qui me fait sentir plus calme et posée.
Ça aussi, ç'a une grosse valeur.
- Absolument, oui, c'est ça.
J'en parle souvent, souvent, souvent, puis dans mes formations, j'aide vraiment les gens.
Parce qu'il y en a beaucoup qui disent : « Moi, je n'en ai pas de voix. »
Ce n'est pas vrai.
Tout le monde en a une parce qu'on a tous une personnalité.
Et comme Étienne le disait au début, on a tous notre façon à nous de voir un contenu, de voir une histoire, de voir ce qui se passe.
Et juste notre façon de la raconter ne sera jamais la même façon qu'une autre personne, notre voisin.
- Je tiens à souligner que Stéphane, tantôt, de vive voix, a utilisé le mot « contemporain », donc tu sais quand quelqu'un…
- Julie Therrien : Ouais.
- Alexandra Martel : Dans une conversation comme ça, de vive voix dit quelque chose comme « contemporain », crime, on ne va pas…
Voilà, on ne va pas y inventer une voix super…
- Julie Therrien : Non, c'est ça.
Exactement, c'est ça.
Puis ça paraît aussi quand on essaie d'imiter les autres, puis tu sais, c'est t'inspirer ça va, mais tu sais, c'est essayer d'être soi-même le plus possible, puis surtout intégrer que ça a été ça moi, le plus difficile, c'est d'intégrer que je suis intéressante en tant que moi-même.
Tu sais, des fois, on pense qu'on n'est pas intéressants, mais on est tous super intéressants avec notre voix unique, c'est certain, ça, absolument à 100 pour cent.
Là, je sais qu'il va y avoir une petite période des questions.
J'aimerais juste terminer là, rapidement tout le monde si vous avez…
Est-ce que vous avez un petit truc pour les gens, par exemple?
S'ils ont envie d'essayer d'écrire avec leur voix unique.
Alexe, veux-tu commencer?
- Alexandra Martel : Oui, écoute, moi, j'ai mis dans le chat un peu plus haut.
Dans le chat, si vous remontez, ma conférence de quinze minutes sur les segues que d'abord, je vous recommande chaudement, c'est une conférence que j'ai fait il y a quelques années maintenant, mais où j'explique très rapidement comment faire un segue, en faisant un segue!
Donc c'est comme « Inception » et ouais, voilà, donc je vous recommande d'aller regarder ça, ça va vous donner plein d'idées de publications.
C'est généralement l'effet que ça a sur les gens, mais sinon si j'avais un truc à donner, c'est un truc vraiment plate, mais que personne applique parce que tout le monde le trouve trop facile et c'est de se relire à voix haute et je suis écœurée de donner ce truc-là honnêtement, mais moi, quand j'analyse les textes de mes étudiants dans mes formations, à qui je relis toujours leurs textes à voix haute avec eux et ils se rendent compte tout de suite quand une phrase est trop guindée, quand quelque chose leur ressemble pas, puis, je leur répète, je leur dis : « tu l'as pas relu à voix haute ? »
- Alexandra Martel : Évident qu'ils l'ont pas fait, parce que quand on le fait, c'est vraiment là qu'on s'aperçoit le plus facilement en fait que quelque chose cloche, puis pour la petite anecdote, moi, j'ai une amie, Joanie que je salue, qui faisait des vidéos YouTube toujours accompagnés d'un article qui parlait du même sujet et qui s'est découvert une voix unique sans faire exprès, parce qu'elle écrivait toujours l'article en premier, puis, après elle mettait l'article sur son téléprompteur pour enregistrer ses vidéos YouTube et au fil du temps, elle s'est mis à écrire ses articles avec une voix plus humaine, plus simple, parce qu'elle se rendait compte que c'était pas naturel au prompteur, si ses articles étaient écrits trop corpo et en fait, de fil en aiguille, ses articles sont devenus plus populaires.
Je trouve ça vraiment drôle parce que pour elle, c'était vraiment juste pratico-pratique : « Il faut que je mette mon article sur mon prompteur et que je le lis ici. » C'est trop corpo, ça sonne pas comme moi, mais tu vois ça l'a comme forcé, à se relire à voix haute, à se faire une voix unique et ça fait en sorte que son blog est devenu plus populaire, donc, lisez-vous à voix haute!
Maudit, faites-le pour…
- Julie Therrien : Oui, c'est la base…
Oui, c'est vraiment la base là pour avoir un texte qui est plus dynamique dans le sens de…
Mélodieux à entendre, là, tu sais comme pour que les gens le lisent comme s'ils vous entendaient parler!
Merci Alexe.
Stéphane?
- Stéphane Migneault : Oui, si j'avais un truc à donner, bon, c'est sûr d'avoir du plaisir, mais aussi au risque de me répéter, au début j'ai parlé de l'exercice d'identification de notre essence avec un seul mot ou une courte phrase, celle qui ou celui qui, se posait la question;
« Est-ce que…
en identité dans mon cas, c'est le pédagogue, est-ce que je le vois, je le retrouve dans mon texte ? »
Il y a des fois où c'est plus léger, plus humoristique, puis non, il y a pas le pédagogue vraiment là-dedans, là.
Mais sinon, je pense que dans 90 pour cent de mes publications, j'ai une impression, j'ose espérer que on y voit le pédagogue.
- Julie Therrien : Ouais, super!
Très bon conseil. Étienne?
- Étienne Dano : Mon conseil que j'ai, je sais pas, c'est…
j'ai peur de sonner cucul, mais tu sais, il y a des gens dans notre entourage, des amis, des collègues avec qui lorsqu'on a une discussion avec eux, on est soi-même, automatiquement, on joue pas de game.
Il y a des gens qu'on va croiser, qu'on a l'impression qu'on va dire des phrases prémâchées ou on va faire du small talk, mais c'est juste d'accrocher aux gens qu'on aime autour de nous, puis un moment donné, c'est difficile là, mais c'est de s'écouter leur parler à eux, puis plus on est prêt à parler avec du monde vrai, plus on va voir les expressions ou les mots qui vont ressortir de notre bouche ou la…
excusez l'anglicisme, mais le flow, la delivery qu'on va avoir à leur parler.
Puis ça, c'est ce qui va s'approcher plus de nous, puis je le sais, on a tous du monde dans notre entourage qu'on croise, puis, qu'on est un peu plus fake entre guillemets ou qu'on a nos phrases prémâchées, mais c'est d'oublier eux autres, puis on va sentir que des fois, on écrit quand on parle à eux autres, puis un moment donné, tu vas les remarquer et là, tu vas arrêter de les écrire.
- Julie Therrien : Exactement, c'est un peu au début, tu peux comme carrément, imaginer que t'écris à une amie, un ami, comme ça, ça vient plus naturellement, c'est moins guindé.
La voix unique aussi, oui, c'est la voix parlée, mais ce n'est pas que ça, c'est beaucoup plus…
évidemment, lâche que ça, moi par exemple, ma voix unique, je fais souvent comme des fois des associations de mots qui peuvent avoir l'air un peu comme poétiques entre guillemets, mais c'est vraiment ma façon d'écrire depuis toujours, ça fait vraiment partie de moi, de ma voix unique.
Oui, des fois, j'en dis à l'oral, peut-être pas fréquemment, mais ça fait quand même partie de ma voix unique à l'écrit, donc tu sais, il y a des choses aussi des fois, c'est pas nécessairement, seulement ce qu'on dit à l'oral.
Il y a des choses qui peuvent s'ajouter, se bonifier aussi à l'écrit, mais tant que ça reste fondamentalement nous-même, il y a aucun problème, donc c'est parfait.
Donc, on est rendus à la période de questions, Alexe, dans le fond les questions, est-ce que les gens peuvent ouvrir leur micro ou c'est dans le chat?
- Alexandra Martel : Oui, c'est en plein ça, c'est moi qui va gérer…
- Julie Therrien : OK!
- Alexandra Martel : La période de question, mais les gens qui sont dans l'audience, vous pouvez poser votre question de vive voix, en fait, vous n'avez qu'à lever la main, donc si vous allez sur radar et atelier, vous allez voir en bas de l'écran une petite icône, là, qui permet de lever la main et lorsque vous levez la main, moi je peux vous donner la parole et vous faire parler.
Donc là, par exemple, on a Valérie qui va prendre la parole pour nous poser une question, donc j'ai invité Valérie à parler.
- Julie Therrien : Allô Valérie!
- Alexandra Martel : Valérie, ton micro est sur mute, ça fait que ça veut juste être de mettre ton micro…
ouais.
- Valérie : Salut, ça marche-tu?
- Alexandra Martel : Oui, ça fonctionne.
- Valérie : C'est merveilleux, merci beaucoup en passant pour l'atelier le matin, c'est super le fun, on est contents d'être là.
Ma question, je l'ai eu dans le chat, mais je vais quand même vous la dire de vive voix, ça va être plus dynamique.
Comment est-ce qu'on fait pour vendre ça, un concept comme ça à la vieille école pour les gens qui ont des patrons qui sont peut-être pas trop chauds à l'idée d'avoir sa propre voix unique?
- Juie Therrien : Mais je peux répondre, en fait, je pense que la clé, c'est d'y aller… avec certaines personnes, c'est d'y aller graduellement, de pas non plus arriver comme ça et vouloir tout transformer, donc en y allant de façon plus graduelle, en intégrant, tu peux leur proposer d'intégrer un petit mot ici et là, une petite expression de faire des tests, puis éventuellement, ils vont peut-être se sentir plus à l'aise.
Tu peux leur donner des exemples, par exemple évidemment pas des exemples de voix peut-être comme Alexe, là, mais - Valérie : Stéphane plus qu'Alex.
- Alexandra : Stéphane, exact.
- Stéphane, ce serait un super bon exemple.
donc je dirai, vas-y graduelle et essaie de trouver des voix uniques comme Stéphane qui sont peut-être plus sérieuses, plus posées qui pourraient peut-être moins leur faire peur.
- Alexandra Martel : Ouais, absolument, puis…
- Valérie : merci beaucoup!
- Alexandra Martel : Moi, j'aurais peut-être un autre petit truc, là
pour les prendre par la bande.
La voix unique, ça se manifeste beaucoup par la ponctuation, on réalise pas ça, mais ce qui va donner l'impression de réalité, c'est beaucoup les phrases plus courtes, les sauts de lignes, etc, etc.
Puis pour les sauts de lignes, c'est assez facile de convaincre les gens de les adopter en leur montrant, leur texte ont l'air de quoi sur des appareils mobiles, en allant dans Google Analytics, et en leur montrant la quantité de personnes qui lisent leur texte sur mobile et là ce qui arrive, c'est que sur mobile, un paragraphe qui serait tout à fait acceptable dans un roman, par exemple, va occuper tout l'écran et rendre la lecture hyper difficile, alors, moi, je trouve que c'est une bonne première étape.
- Julie Therrien : Alors, suggestion, Alexe?
- Alexandra Martel : Ouais, de leur montrer leur texte au cellulaire, puis leur montrer comment faire des sauts de lignes, en fait va améliorer d'abord l'expérience de lecture!
C'est un bon premier step pour rajouter un petit peu de rite puis rapetisser les phrases, voilà.
- Julie Therrien : Ouais, effectivement.
- Valérie : Merci tout plein.
- Julie Therrien : Merci Valérie.
- Alexandra Martel : Ça me fait plaisir, merci Valérie.
On a une question d'Amandine que je vais aussi inviter au micro.
- Amandine : Hello, [diaphonie].
- Alexandra Martel : Salut Amandine.
- Amandine : La question que je voulais vous poser en fait…
- Stéphane Migneault : Julie, j'entends pas la question d'Amandine.
- Amandine : C'est d'aller un peu plus loin dans le sens où quand on est copywriter, on a sa propre voix, mais on l'appelait au service de nos clients, et donc quelle est la limite entre garder sa propre voix et s'adapter à celle du client?
- Alexandra Martel : Donc Stéphane, je pense que t'entendais pas la question d'Amandine, donc je vais la répéter, Amandine disait, en fait, pour les copywriters, c'est quoi la limite entre garder sa propre voix et s'adapter à celle du client?
Qu'est-ce que t'en penses, Amandine, bon résumé?
- Amandine : Parfait!
- Julie Therrien : En fait, idéalement, ça dépend toujours de…
je dirai de où et si le client a pas du tout conscience de sa voix, c'est certain qu'il y a un travail à faire par la bande, là, avec le client pour travailler sa voix unique, essayer de défricher tout ça et d'aller en profondeur là-dedans.
Si il y a vraiment aucune conscience de ce que c'est, oui, tu peux laisser ta voix à toi transparaitre un petit peu et voir si ça lui convient, mais idéalement, c'est que le travail que tu vas faire avec ton client va être tellement bien fait, en amont, sur la voix unique tellement profond, tellement complet que tu vas arriver justement à le moins possible teinter les textes de ta voix à toi.
- Amandine : C'est intéressant parce que je vois une nuance entre copywriter et ghostwriter.
- Julie Therrien : C'est pas du tout la même chose, c'est deux métiers différents, ouais.
- Amandine : Oui et du coup pour moi, le ghostwriter se fond complètement dans la voix de son client tandis que le copywriter justement, c'est intéressant de garder cette petite particularité, je trouve, mais voilà, c'est ce…
- Alexandra Martel : Moi, je suis semi d'accord avec ça, mais tu me connais là, je suis tout le temps un peu…
mais parce que en tant que copywriter, ta job, c'est d'être persuasif.
- Alexandra Martel : Puis, qu'est-ce qui va persuader les gens d'acheter d'une personne en particulier, l'identité, la voix de cette personne-là en fait partie, donc pour moi, les bons copywriters sont capables, oui, de se fondre dans la voix de leur client, mais aussi de faire évoluer leur client vers une voix qui est la meilleure pour lui ou elle.
- Julie Therrien : Exact!
- Alexandra Martel : Pour moi, c'est là la nuance, c'est que quand ton client, il a pas encore identifié sa voix, puis qu'il est plate, là ta job en tant que copywriter, c'est pas de lui imposer la tienne, mais c'est de lui faire réaliser que la sienne est pas encore vie.
- Amandine : J'aime beaucoup cette idée d'évolution, merci.
Je le voyais pas dans le sens imposé, mais juste garder certaines petites subtilités, tu vois, genre en mode…
ou voilà.
- Julie Therrien : Et, j'irai plus loin aussi, c'est que en fait la voix unique, le but aussi, c'est que les gens connectent à une résonance avec la personne et si la voix unique est fausse, biaisée ou comme j'aime la dire souvent, on a une voix sur les réseaux sociaux, on n'en a pas dans nos autres communications, donc ça fait comme un clash, ça fait que la personne peut se sentir lésée, tu sais moi, j'aime par exemple, Alexe, parce qu'elle a cette voix unique-là, mais là, je le vois sur son…
mais c'est pas vrai là, mais supposons que j'irais sur son site web, ça serait super corpo, mais je me sentirais comme…
On dirait que je me sentirais comme si elle m'avait menti, donc c'est là aussi que c'est important de faire attention que la voix du client soit vraiment collée à ce qu'il est le plus possible.
- Amandine : OK!
Je vois, merci beaucoup.
- Julie Therrien : Ça me fait plaisir.
- Alexandra Martel : Merci Amandine pour ta question.
- Julie Therrien : Oui.
- Julie Therrien : Étienne, voulais-tu rajouter quelque chose par rapport à ça?
- Étienne Dano : Non, mais je suis d'accord avec ce que tu disais, Julie, que toute s'enchaine parce que au-delà d'avoir les pauses puis, après ça tomber sur les sites web, mais ça se peut aussi que tu rencontes comme on…
la première fois que j'ai rencontré Alexandra en Zoom, c'est une expression québécoise qui dit : « Les babines suivent les bottines. »
Là, tu sais dans le sens où elle est pareille quand tu lui parles en vrai que à l'écrit parce que puis, après ça, ça rajoute de la confiance à ton client, parce que si tu as réussi à convaincre ton client…
- Julie Therrien : Absolument.
- Étienne Daro : Puis là, une fois que tu lui parles, tu parles pas du tout comme t'écris ou ton site web où t'as…
même à la limite ta carte d'affaires là, tu sais, je pousse ça à l'extrême là, mais faut que tout soit lié.
- Julie Therrien : Exact, exact, c'est vraiment une question de relation de confiance.
Alexe, est-ce que tu voulais conclure?
- Alexandra Martel : Conclure quoi?
C'est vrai, il est déjà 08 h 59.
- Julie Therrien : [Rire], il est déjà neuf heures, mais oui, je sais que toi…
- Alexandra Martel : Mon Dieu, ça passe tellement vite, OK!
- Julien Therrien : C'est incroyable.
- Alexandra Martel : Bon, super, oui, je veux bien conclure, donc je vais inviter tout le monde à se rendre visiter les kiosques virtuels des océanographes, donc des experts invités, entre autres Stéphane un joli kiosque à voir, Julie aussi au www.festivalweb.cc/kiosque.
Aimé va pouvoir vous mettre le lien dans Flood, radar et atelier sans problème, sinon il est part…
Ensuite, je vais aussi vous inviter à vous joindre à nous pour le prochain atelier qui va se passer à dix heures qui est un atelier animé par des membres de l'équipe.
Et qui, cette fois-là, n'aura pas lieu sur discord, donc vous allez pouvoir voir les beaux visages des intervenants bouger et s'animer pour vous, c'est génial la vidéo, n'est-ce pas?
Et voilà, puis sinon, en fait, juste, vous remerciez d'avoir assisté
au premier atelier et d'avoir donné le coup d'envoi au festival avec nous.
Si vous voulez continuer de discuter avec Étienne, Stéphane et Julie, ça va être possible, ils sont sur le discord.
Donc, n'hésitez pas à aller dans la section, comment aimer à appeler ça le SAS, donc c'est tout en haut.
Juste en dessous de perle de sagesse, vous avez le SAS, SAS là, où vous pouvez discuter du sujet de la discussion qu'on vient d'avoir et vous allez pouvoir, si vous le souhaitez là, poser des questions un peu plus spécifiques à Stéphane, Julie et Étienne, qui seront libres de continuer d'échanger avec vous, de vous répondre s'ils en ont envie.
Vous avez aussi la petite section perle de sagesse que vous pouvez utiliser pour partager ce qui vous a marqué du panel de ce matin ou si vous avez pris des notes, vos notes, les capitaines et les sirènes.
Les sirènes, c'est l'équipe d'organisation dans le discord, dont on va choisir les plus jolies notes et on va les ajouter au fil d'Ariane avec un lien vers ton site web ou ton réseau social préféré.
Donc, si tu as pris des notes, tu as quelque chose à nous montrer, tu peux aller le glisser dans cette section.
Et si t'as un mot gentil pour nos panélistes, donc pour Julie, pour Étienne, pour Stéphane ou même pour moi, tu peux aller le mettre dans la section bouteille à la mer.
Voilà, c'était la première fois que j'expliquais tout ça, ça se peut que vous soyez mêlé.
Tu as des questions, rappelle-toi qu'il y a une section d'aide dans le discord qui s'appelle humain à la mer, help, où on peut aller te donner un coup de main si tu cherches quoi que ce soit.
Merci d'avoir participé avec nous, merci Julie d'avoir accepté d'ouvrir le festival.
- Ça me fait vraiment plaisir.
C'était un honneur et je suis extrêmement heureuse d'avoir fait ça.
Merci Étienne et Stéphane et Alexe, évidemment d'avoir accepté mon invitation.
Ça a été une super belle discussion.
Je vous remercie énormément.
- Merci à toi Julie.
- Merci à toi.
- Au revoir tout le monde et puis bonne répétition.
- Bye bye.
- Bye, merci.